Rétrospective Edward Hopper

Grand Palais, jusqu'au 28 janvier 2013

Tout le monde adôôoore Hopper mais personne ne connaît vraiment. Allez-vous faire votre propre idée sur l'artiste dans l'incontournable rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais.

Pourquoi est-elle incontournable ? Car 55 tableaux sur les 100 qu'il a peints y sont présents (oeuvres de jeunesse, gravures, aquarelles, illustrations...), et donc la plus grande rétrospective jamais organisée sur ce peintre. Vous y découvrirez un homme profondément francophile (il récite par coeur Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Montaigne, illustra Les Misérables), il donne à quatre de ses gravures des titres français, également amateur de peinture européenne (Manet, Degas, Courbet, Marquet, Vallotton, Sickert...). Tout chez Hopper est question de regard, sa lumière va vous éblouir, une intensité solaire dépaysante qui nous balade de motels, en station service, sur la côte est et au milieu d'une architecture victorienne envoûtante. Et si Hopper était l'inventeur de l'art américain.

L'oeuvre d'Hopper et le cinéma sont étroitement liés. Hopper s'inspire du cinéma (H. Hawks, M. Carné), le cinéma s'inspire de ses toiles (Wenders, W. Allen, Hitchcock, Carpenter...). Rien d'étonnant donc qu'en marge de l'exposition Arte ait commandé 8 courts-métrages réalisés par Mathieu Amalric, Sophie Barthes, Dominique Blanc, Sophie Fiennes, Valérie Mréjen, Valérie Pirson, Martin de Thurah et Hannes Stöhr ; chacun met en perspective un tableau de Hopper.

<< Two comedians, 1966, Huile sur toile, 78,1 x 106 cm / Collection particulière. Tableau inspiré des Enfants du Paradis de Carné ; Hopper se représente sous les traits du mime Baptiste Deburau (JL Barrault à l'écran) tenant la main à son épouse Jo.

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